Communiqué de presse
Ambiances sport
Musée Géo-Charles, 1
rue Géo-Charles, 38130 Echirolles
ouvert du lundi au vendredi de 14h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 19h,
fermé le mardi, entrée gratuite.
Pièces vidéo
sélectionnées par le Magasin, renouvelées toutes les trois
semaines environ, du 18 mars au 6 juin 2004.
Jeudi
18 mars
Lancement au
Musée Géo-Charles.
Sport » présente une sélection d’œuvres vidéo.
Ce choix met en relation l’art et le sport dans ses formes les plus
diverses : l’architecture, le jeu, la figure du sportif, tout un univers
dont les artistes s’emparent afin de dire quelque chose du monde dans
lequel nous vivons. Ce « détour » par le sport comme modèle
et comme outil de fabrication propose un vocabulaire plastique, poétique.
Cette mise à distance nous indique des stratégies de perception,
de représentation à partir d’images de l’information.
Sylvie Vojik
18
mars – 7 avril
Paola di Bello
Video Stadio, 1997,
7’25’’ (musique Gary Moore, Need your love so bad)
Paola di Bello (née en 1961, vit et travaille à Milan) travaille à partir
de la photographie et de la vidéo. Elle engage une réflexion sur
l’architecture, l’espace public en fonction des personnes qui y vivent.
Dans le paysage urbain, elle s’arrête sur des lieux sans qualité pour
en révéler l’extraordinaire. Video Stadio est un
plan fixe rivé sur l’architecture du stade San Siro à Milan.
Les tours en spirale empruntées par la foule se transforment en de mystérieux
objets.
Roderick Buchanan
Endless Column, 2000,
30’ (sans son)
L’intérêt que Roderick Buchanan (né en 1965,
vit et travaille à Glasgow) porte au sport est certain, comme une
lecture possible du monde à partir de cet outil d’analyse.
La perception, une certaine idée de l’identité, se
déplacent à la rencontre
de l’autre comme révélateur identitaire. La vidéo Endless
Column est réalisée à partir de séquences prélevées à la
télévision pendant l’Euro 2000 de football. La caméra
effectue un travelling des équipes pendant les hymnes nationaux. Sans
son, les joueurs se transforment en d’interminables colonnes colorées.
Le titre renvoie à la Colonne sans fin de Brancusi.
8 avril – 28
avril
Muriel Toulemonde
Les Nageurs, 2002,
10’11’’
À Budapest, Muriel Toulemonde (née en 1970, vit et travaille à Paris)
assiste à l’entraînement d’une équipe de natation.
Dans Les Nageurs, l’artiste filme le rythme de nageurs qui se
liquéfient dans les vapeurs d’eau à mesure que l’effort
se produit. Elle nous invite à un voyage initiatique à travers
le labyrinthe de couloirs ou l’eau apparaît comme l’élément
omniprésent et porteur d’imaginaire. « Je poursuis ici une
autopsie de l’effort, dans laquelle l’eau apparaît comme l’élément
symbolique qui réunit corps et conscience ».
Uri Tzaig
Infini, 1998,
15’
Uri Tzaig (né en 1965, vit et travaille à Tel-Aviv) combine
différents
médiums comme la littérature, les installations et la vidéo.
Le voyage et le langage constituent une structure d’analyse qui permettent
de considérer différemment l’œuvre et sa destination.
Pour l’artiste, inventer ses propres systèmes, est ce que tout artiste
devrait faire. Infini nous montre deux équipes qui se confrontent à partir
de règles du jeu impossibles à identifier. Au fur et à mesure,
le spectateur est invité à percevoir le jeu comme un langage visuel
aux règles infinies par opposition à une situation connue, établie.
29 avril – 18
mai
Neal Beggs
Surfaceaction, 2004, 4’ 30 mn
Né en 1959. Vit et travaille à Nantes
Surfaceaction comporte trois différentes versions réalisées
dans des temps et lieux précis (Glasgow, Galerie du Sous-sol, Paris, Le
Grand-café Saint-Nazaire). L’artiste escalade un espace blanc (galerie,
entrepôt) avec des piolets et des chaussures à crampons hors de
la vue du public. La projection propose en différé un affrontement
entre l’artiste et un lieu symbolisant le « white cube », une
progression à partir d’un effort intense. Le différé participe à la
mise en scène étoffée par le son de l’escalade.
Gianni Motti
Estamos Contigo Columbia, 1997, 42’ 30 mn
Né en 1958. Vit et travaille à Genève.
Gianni Motti filme d’un taxi les rues de Bogota à l’occasion
d’un match de football joué par l’équipe nationale
colombienne. La voix des commentateurs sportif retransmise à la radio
et les slogans publicitaires guident et ponctuent cette déambulation.
Il s’approprie cet événement sportif comme un élément
constitutif du portrait de la ville encombrée d’embouteillages et
rythmée par les chaos sonores.
21 mai – 6
juin
Jacques Julien
Snowball, 2003
Né en 1967. Vit et travaille à Paris.
Le travail de Jacques Julien puise son vocabulaire dans le monde du sport, ses
gestes, ses accessoires, terrain, qu’il décline ensuite sous la
forme d’installations, sculptures, vidéos.
Snowball est un film d’animation réalisé à partir
de séquences travaillées par ordinateur auxquelles s’ajoutent
des effets sonores samplés par l’artiste. La figure du sportif
s’efface sous celle d’une boule de neige (snowball) qui dévale
la piste lors d’une compétition.
L’événement est là en dehors de l’enjeu de la
victoire.
Massimo Furlan
N° 23, 2003, installation vidéo, dimensions
variables
Né en 1965. Vit et travaille à Lausanne.
Massimo Furlan s’invente en personnage héroïque, rejouant la
finale du championnat du monde 1982, revêtu du maillot de la Squadra Azzura.
Le stade de la Pontaise est vide. Seul est présent Jean-Jacques Tillmann
qui commente les images enregistrées du match. L’artiste court,
dribble, tombe, rejoue l’histoire de cette partie. De ces premières
rêveries sportives écoutées à la radio enfant, cette
performance pose la question du travail de la mémoire.
« Nous faisons se rejoindre la réalité (le journaliste) et
le fantasme (moi). »
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