Télé-réalité et projets artistiques
avec Olivier Razac (philosophe) et Vincent Pécoil (critique d'art,
historien de l'art).
Rencontre-débat (4/6)
Mardi 20 avril 2004
Olivier Razac
(31 ans, vit à Paris). Sa thèse de philosophie à l'Université
de Paris 8, intitulée "La grande santé. Bien-être médical
ou vitalité philosophique", sera publiée chez Denoël
en octobre 2004. II a également publié "Histoire politique
du barbelé. La prairie, la tranchée, le camp" en 2000. Son
intervention porte sur son essai "L'écran et le zoo. Spectacle et
domestication, des expositions coloniales à Loft Story" publié
en 2002 aux Editions Denoël. Il établit un parallèle entre
la télé-réalité et le zoo, basé principalement
sur l'enjeu spectaculaire : un espace de vie confiné, que le spectateur
observe en temps réel, interprété et légitimé
par un expert, le chercheur du zoo ou le psychiatre des plateaux de télévision.
Il est ici sollicité pour confronter sa recherche sur la télé-réalité
à certains projets artistiques.
Vincent Pécoil
(né en 1971, vit à Dijon). Historien de l'art contemporain, critique
d'art, enseignant à I'Ecole Régionale des Beaux Arts de Besançon,
tuteur du projet de la session 13 de l'Ecole du MAGASIN. Il a édité
divers écrits d'artistes (Dan Graham, Öyvind Fahlström,...
ainsi qu'un recueil de textes, "Prières américaines",
en 2002) aux presses du réel. Sa publication la plus récente est
l'édition du catalogue raisonné du travail de Jens Haaning ("Hello,
My Name Is Jens Hanning...", Centre d'Art Mobile / Le Consortium : les
presses du réel, 2003).
Son intervention propose tout d'abord un parallèle entre freak
shows et talk shows. Vincent Pécoil parle ensuite de la manière
dont certains artistes aujourd'hui s'approprient des formats et des procédures
employées dans certaines productions télévisuelles,
et comment, aussi, on peut observer dans certaines émissions de
télé-réalité, des procédés réflexifs
qu'on associe en général exclusivement à l'art.