Marginalisé et stigmatisé, l'art contemporain a le plus
grand mal à trouver sa place au sein de politiques culturelles
publiques françaises qui se sont construites après guerre
sur des critères et une philosophie qui étaient ceux du
spectacle vivant décentralisé.
Qualifiées en état de crise, ces politiques sont mises à
mal tout à la fois par l'irruption pourtant annoncée de
la société de spectacle, la crise des cultures savantes
ou académiques, les contraintes budgétaires publiques et
leur contamination par les modes marchands néo-libéraux.
L'art contemporain offre le paradoxe d'être celle des disciplines
artistiques et culturelles dont l'objet est le moins concerné par
une crise dont il est pourtant la première victime.
Cette conférence devrait permettre de mettre en évidence
une culture de projet, un rapport au societal, des modes de production,
des critères d'évaluation et au final un statut d'outil
de développement économique qui s'ils étaient pris
en compte, pourraient permettre une réactivation de ces politiques.