Communiqué
de presse
WILLIE DOHERTY
Same old Story
22 février au 10 mai 1998
SALLE DES PROJETS
Commissaire : Alessandra Galasso
Willie Doherty vit et travaille à Derry (Irlande du Nord), où
il est né en 1959.
Il crée des installations vidéo depuis 1990 : "Tell
Me What You Want" (1996), "The Wrong Place" (1996), "Factory"
(1995), "No Smoke without Fire" (1994), "At the End of
the Day" (1994), "The Only Good One is a Dead One" (1993),
"They're All the Same" (1991), "Same Difference" (1990).
Willie Doherty participe à de nombreuses expositions de groupe
internationales et des expositions personnelles lui sont consacrées,
notamment à la Kunsthalle de Berne, à la Kunstverein de
Münich, au Musée d'Art Moderne de Paris en 1996, à
la "British School" de Rome en 1994, au Centre d'Art Contemporain
de Varsovie en 1993.
Depuis la fin des années 90, Willie Doherty s'intéresse
à la couverture médiatique des événements
d'Irlande du Nord, ainsi qu’à sa façon de véhiculer
des stéréotypes et des clichés qui s'opposent aux
principes fondamentaux de la démocratie et de la liberté
de l'information.
Contrairement aux médias, l’œuvre de Doherty se refuse
à tout parti pris et n’exploite pas les images pour en tirer
des métaphores ou une rhétorique creuse.
Doherty est un artiste - il n'est ni photojournaliste ni reporter, et
son œuvre n'est porteuse d'aucune idéologie, cachée
ou non.
Sa décision de rester vivre et travailler à Derry (Irlande
du Nord) est politique autant qu'artistique, en ce qu'elle lui a permis
de s'exprimer sur des questions locales et spécifiques, mais néanmoins
porteuses d'une résonance universelle.
Willie Doherty présente dans la salle des projets du MAGASIN sa
dernière œuvre. Same old Story est une installation
vidéo : deux séquences sont projetées sur de grands
écrans disposés sur pied, face à face, rendant impossible
la vision des écrans dans la même perspective.
L'installation alterne des prises de vue de Derry au caméscope,
au steadycam, au Hi 8 et des métrages de télésurveillance.
L'artiste associe des images en mouvement et de longues prises de vue
statiques, modifie sans cesse la rapidité de l'action, créant
ainsi une narration non séquentielle qui invite le spectateur à
lui retrouver une cohérence.
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