Communiqué de presse
Liam Gillick & Gabriel Kuri
La fête au quotidien
28 avril – 14 juillet
1996
Liam Gillick, né en 1964, vit et travaille à Londres.
A la fois critique, organisateur d’expositions, écrivain, peintre,
Liam Gillick est un artiste dont le travail n’est pas réductible à une
forme établie. Sa démarche se situe non pas tant dans le passage
d’une catégorie artistique à l’autre, que du côté d’un
décodage dynamique du réel.
Gabriel Kuri, né en
1970 à Mexico City, a étudié à la
National School of Arts de Mexico et au Goldsmith College à Londres.
Ces
dernières années, il a poursuivi un travail sur le langage, à travers
une approche visuelle contenant un intérêt particulier pour les échanges
culturels. Récemment il s'est penché sur les «signes du
temps», examinant les idées liées à l'attente, l'ennui
et la célébration de moments privilégiés.
« LA
FETE AU QUOTIDIEN offre l'espace central du Magasin, la Rue, comme lieu de
rencontre à divers groupes et individus pour leurs propres
desseins. Nous proposons un cadre formel basique, qui doit permettre une utilisation
conviviale de l'espace. Ce cadre devra être fourni par des personnes
qualifiées, travaillant au Magasin ou connaissant les possibilités
du lieu. Plutôt que de construire le projet, nous le superviserons et
le mettrons en scène. Cependant, l'élément essentiel de
ce travail est la désignation de dates déclarées comme
fête quotidienne. Pour réaliser cela concrètement, la ville
fournira des informations comprenant les jours ou les semaines dévolues à la
promotion de telle ou telle chose. Nous réagirons à ce calendrier,
en ajoutant ou en enlevant des éléments. La concrétisation
se fera à l'aide d'éléments familiers que l'on utilise
pour les parades, les célébrations et les fêtes. Cela sera
complété par un large panneau montrant les différents
jours spéciaux et par un espace d'information sur ce qui se passe "aujourd'hui".
En plus, des jours spéciaux qui sont spécifiques au Magasin,
devront être commémorés, par exemple, les bonnes expositions,
les anniversaires.
La fête quotidienne est une opportunité de relater
ce qui s'est passé et de réfléchir à ce qui aurait
pu se passer. Ce sera un projet dynamique dû aux fluctuations qui émergeront
forcément du fait que l'espace est pleinement exploité ou non.
Peut-être que ces jours spéciaux feront partie d'un cycle annuel,
toujours présent dans la conscience collective du lieu, et toujours
disponible comme point d'accès pour les autres dans la structure sociale,
politique et organisationnelle du Magasin. »
Liam Gillick et Gabriel
Kuri, mars 1996