Communiqué de presse

JACK GOLDSTEIN
Exposition du 3 février au 28 avril 2002
co-organisée par Yves Aupetitallot et Lionel Bovier, avec le concours de Fareed Armaly.
Pour le vernissage, "Two Fencers", performance à 19h.

Le MAGASIN consacre à Jack Goldstein (né en 1945 à Montreal) une exposition qui rassemble, pour la première fois depuis 10 ans, un ensemble significatif d’œuvres échelonnées sur une trentaine d’années et appartenant aux différentes catégories de sa production artistique. L’exposition devrait circuler en Europe et aux Etats-Unis.

Depuis 1971, Jack Goldstein a en effet développé une œuvre protéiforme : sculptures, performances, films, photographies, disques, peintures et écrits. Associé successivement à la scène post-minimale et post-conceptuelle californienne (John Baldessari, Bruce Nauman), à l’appropriation critique de la fin des années soixante-dix (Sherrie Levine, Richard Prince, mais également à des peintres comme David Salle, Thomas Lawson et Troy Brauntuch) et au simulationnisme (Peter Halley, Ross Bleckner, Ashley Bickerton), son travail ne cesse pourtant de résister à ces catégorisations.

Développant une pratique qui doit autant au Minimalisme qu’au Pop, sa carrière permet en quelque sorte de réinterroger les décennies 70 et 80 dans leurs enjeux idéologiques et esthétiques. Dès ses premiers films et performances, Jack Goldstein manifeste un intérêt pour les systèmes de contrôle et la technologie (entendue ici comme moyen de représentation et construction idéologique), aussi bien au niveau des modes de production que des contenus de ses projets. S’effaçant en tant qu’auteur, au profit d’une position de “ producteur ”, Jack Goldstein, à travers les images filmiques ou peintes qu’il propose, dresse comme un écran devant le spectateur un ensemble d’effets relevant du spectaculaire. Qu’il s’agisse du spectacle de la nature ou de la guerre, de catastrophes naturelles ou artificielles, d’enregistrements ou de représentations, une thématique de “mort” est toujours présente. Elle fait écho à la mise en scène de sa propre disparition en tant qu’artiste, lisible à chaque étape de son œuvre.

L’EXPOSITION au Magasin se déploie dans une dizaine de salles. Elle ouvre sur le film MGM de 1975 qui répète le logotype du lion rugissant sur un fond rougi par Jack Goldstein. L’intégralité des films (une trentaine entre 1971 et 1983) est présentée. Beaucoup ont été restaurés à cette occasion. Ils rendent compte des caractéristiques principales du travail de Jack Goldstein, de sa mutation du statut de l’artiste en celui de "producteur hollywoodien". Il utilise les ressorts des médias qui représentent un réel "fabriqué", au moyen d'images métaphoriques qui sont théâtralisés dans leur présentation.

Les premières œuvres connues de Jack Goldstein, datées de 1969-1970, appartiennent à une esthétique qualifiée de "post-minimaliste". Quelques-unes de ces œuvres -des sculptures- ont été reconstituées pour l’exposition et seront visibles dans la première salle. Deux d’entre elles -une plaque de verre posée sur les parties acérées de pointes dressées et deux dalles de ciment qui prennent en sandwich du coton- mettent en évidence les propriétés physiques des matériaux employés et l'expérience que nous en avons.

Ces premières sculptures sont suivies d’un ensemble de performances échelonnées de 1971 à 1985.
Les performances, éphémères par nature, sont peu représentées dans l’exposition, hormis le portofolio tardif édité en 2001, quelques rares documents et deux installations-performances. L’une d’entre elles Burning Window de 1977 est reconstituée dans la deuxième salle. Sur l’un des murs, peint en rouge est installée une fenêtre de même couleur. Derrière son vitrage de plexiglas rouge texturé, le spectateur peut apercevoir le halo vacillant de bougies électriques qui crée l’illusion d’un feu, voire d’un incendie. Cette installation-performance se joue de notre expérience visuelle, de son indétermination entre la réalité et une illusion de nature cinématographique.

De 1976 à 1984, Jack Goldstein produit des vinyles, pour la plupart des 45 tours dont la pochette et la couleur des disques sont travaillées par l’artiste. Ils s’inscrivent dans le même registre que les films et les performances produits antérieurement ou dans le même temps. Ces registres de recherche sont en effet développés ou développables dans des médias différents, superposant ou croisant les modes de production et les vocabulaires spécifiques qu'ils déploient. The Sound Performance de 1979 est installée dans une petite salle au plafond bleu. Quatre haut-parleurs disposés dans les angles croisent le son d’un train et d’un avion, c’est-à-dire deux "images sonores" qui sollicitent notre mémoire et perturbent simultanément notre perception d’un espace "sonorisé" et théâtralisé. La série de disques The Planets de 1984 accompagne l’émergence de peintures dont les sujets de planètes ou de phénomènes naturels sont empruntés à la littérature de vulgarisation scientifique.

Le medium peinture apparaît en 1980 et se substitue pratiquement à tout autre jusque dans le milieu des années 90. Les principales séries sont représentées dans trois salles des galeries. Les sujets s’approprient les iconographies d’images connues de guerre, de catastrophes ou de phénomènes naturels dont le mode de production est qualifiable de warholien, celui d’un producteur qui délègue l’exécution de l’œuvre.

Depuis le milieu des années 90, Jack Goldstein se consacre à un travail d’écriture dont une partie sera visible dans la dernière salle d’exposition.


LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

TABLEAUX
Sans titre, 1979
huile et émail sur aggloméré
183 x 122 cm
courtesy Collection Brian D. Butler, Los Angeles

Sans titre, 1980
acrylique sur toile
244 x 152 x 4 cm
courtesy collection privée, Suisse

Sans titre, 1980
acrylique sur toile
244 x 152 x 4 cm
courtesy Elisabeth Ziegler, Genève

Sans titre, 1980
diptyque, acrylique sur toile
127 x168 cm
courtesy Galerie Kienzle & Gmeiner, Berlin

Sans titre, 1982
acrylique sur toile
245 x 150 cm
collection privée Raum aktueller Kunst, Martin Janda, Wien

Sans titre, 1982
acrylique sur toile
239 x 182 cm
courtesy Galerie Kienzle & Gmeiner, Berlin

Sans titre, 1982
acrylique sur toile
244 x 155 cm
courtesy FRAC Rhône-Alpes, Villeurbanne

Sans titre, 1982
acrylique sur toile
245 x 306 cm
courtesy Sammlung Klüser, München

Sans titre, 1983
acrylique sur toile
213 x 367 cm
courtesy Collection of B.Z.+ Michael Schwartz,New York

Sans titre, 1983
acrylique sur toile
3 panneaux horizontaux, 81 x 107 x 3 cm chacun
courtesy Deskey Associates, Inc., Cincinnati

Sans titre, 1983/4
acrylique sur toile
245 x 245 x 5 cm
courtesy Galerie Benamou, Paris

M.P. n° 122, 1984
acrylique sur toile
244 x 244 cm
courtesy Carl Solway Gallery, Cincinnati

Sans titre (Burning City), 1984
acrylique sur toile
234,5 x 152 cm
courtesy Städtische Galerie, Erlangen

Sans titre, 1985
acrylique sur toile
102 x 154 cm
courtesy Galerie Kienzle & Gmeiner, Berlin

Sans titre, 1985
acrylique sur toile
234 x 234 cm
courtesy Collection of B.Z.+ Michael Schwartz, New York

Sans titre, 1985
acrylique sur toile
245 x 305 x 5 cm
courtesy Galerie Benamou, Paris

Sans titre, 1989
acrylique sur toile
183 x 213 x 15 cm
courtesy Sandra Simpson, Toronto

Sans titre, 1990
acrylique sur toile
244 x 305 x 15 cm
courtesy Sandra Simpson, Toronto

Sans titre, 1990
acrylique sur toile
245 x 230 x 15,5 cm
courtesy Galerie Kienzle & Gmeiner, Berlin

Sans titre, 1990
acrylique papier
157 x 104 x 7,5 cm
courtesy Galerie Benamou, Paris

FILMS
Tous les films proviennent de la galerie Daniel Buchholz, Cologne.

A Nail (Un clou), 1971
16 mm, couleur, son, 4' 30''
Les images, filmées de très près par une caméra statique, montrent comment un clou est enfoncé coup par coup dans le sol. La silhouette du visage de l’artiste s’approche du clou depuis le dessus et le retire lentement, difficilement, avec la bouche.

There (Là), 1971
16 mm, n/b, son, 20’
There, ou, sous son premier titre Roomdefinition, est tourné en 1971 dans l’atelier de Jack Goldstein à Los Angeles, où il a produit la plupart de ses films “d’intérieurs” jusque vers 1973, lorsqu’il commence à travailler avec des professionnels du cinéma. Avec une caméra statique, There montre un détail de l’atelier vide, fortement éclairé. Soudain la lumière s’éteint. Dans l’espace maintenant complètement sombre, dans l’image noire, on entend un bruit de pas hors-champ. La lumière est rallumée et la caméra suit le bruit des pas en une rotation lente. Dès qu’une personne (Jack Goldstein lui-même) apparaît à l’image, la lumière est immédiatement éteinte. Cette séquence se répète plusieurs fois.

Focus (Mise au point), 1972
16 mm, n/b, muet, 4’ 30''
Focus montre en un plan fixe une image sur le point de disparaître, floue, presque abstraite, qui, au fur et à mesure de la lente mise au point de la caméra, laisse identifier ses contours jusqu’à ce que la netteté de l’image soit parfaite, et qu’un portrait d’homme apparaisse.

A Glass of Milk (Un verre de lait), 1972
16 mm, n/b, son, 4' 42''
Une table noire, sur laquelle il y a un verre rempli de lait, est frappée à coups de poing régulièrement, à tel point que le verre de lait vacille, mais ne tombe pas. Des éclaboussures de lait blanches se répandent sur la surface noire du plateau de la table. Le son répétitif des coups de poing devient une bande-son rythmique, abstraite.

Grapejuice (Jus de raisin), 1972
16 mm, n/b, son, 8' 54'’
On voit quatre verres de même grandeur, alignés. Le premier est rempli de jus de raisin sombre. A l’aide d’une paille, Jack Goldstein suce maintenant le liquide hors du premier verre et le fait couler dans le deuxième verre de la rangée. Ce processus se répète du deuxième au troisième verre, puis finalement du troisième au dernier verre de la rangée.


Rocking Chair
, 1972
16 mm, n/b, son, 4’
Rocking Chair montre Jack Goldstein dans son atelier, en train de se balancer d’avant en arrière dans un fauteuil à bascule. Soudain, il se lève et sort de l’image. Dans la seconde moitié du film, on voit le fauteuil vide qui se balance bruyamment jusqu’à l’arrêt.

Some Plates (Quelques assiettes), 1972
16 mm, couleur, son, 3’ 36''
La caméra statique montre une tour d’assiettes empilées. En hors-champ, on entend, à intervalles réguliers, le bruit d’un battement, ou celui d’un pas lourd sur le sol. En même temps que le son s’approche, une ombre se dessine petit à petit sur le sol, indiquant une personne sautant sur place. Les sauts de la silhouette se rapprochent de la pile d’assiettes, qui est maintenant visiblement ébranlée. Le processus se répète jusqu’à ce que la pile d’assiettes s’écroule et se brise.

A Spotlight (Un projecteur), 1972
16 mm, n/b, son, 8’
Un projecteur suit Jack Goldstein dans une pièce malgré tous ses efforts pour échapper au cercle lumineux. Les mouvements rapides dans l’espace font apparaître cette action comme un mélange d’exercice sportif et de documentation menaçante sur l’enfermement et la surveillance.

Volleyball, 1972
16 mm, n/b, son, 7' 42''
Il y a un ballon de volley par terre. Une personne entre et tire dans le ballon contre un mur qui se trouve en-dehors du champ de la caméra. Le ballon rebondit et roule alors à nouveau dans l’image. Cette action est répétée plusieurs fois.

Hampstead Heath, 1973
16 mm, couleur, son, 8' 54'’
La première scène montre un plan de paysage, Hamstead Heath, un parc dans un quartier de Londres, où Jack Goldstein a vécu quelques temps en 1973. Dans la construction symétrique de l’image, un arbre occupe le centre et une bande-son de bruits naturels souligne la mise en scène. La même personne entre maintenant dans l’image, alternativement depuis la gauche et depuis la droite. Un déplacement de la caméra se produit à chaque apparition de la personne : un mouvement inverse qui le fait à chaque fois disparaître hors-champ. Cela se répète plusieurs fois, à différents éloignements.

Fingerprints (Empreintes digitales), 1973
16 mm, n/b, muet, 13’
Un gros-plan de l’index de l’artiste qui imprime plusieurs fois son empreinte digitale en noir sur une surface blanche. La caméra explore la surface, cherchant après chaque impression à trouver un nouvel espace entièrement blanc à filmer. Cela dure jusqu’à ce qu’il soit impossible de trouver le moindre espace entièrement blanc.

Here (Ici), 1973
16 mm, n/b, son, 10' 42'’
Here montre d’abord l’image noire d’un espace complètement sombre. En hors-champ, on entend un bruit de pas et une voix qui crie “here”. Puis un bruit de détonation. Ceci se répète quelques fois. Après un moment, la lumière s’allume et on voit le sol de la pièce sur lequel sont éparpillés des pierres. D’après Jack Goldstein, chaque pierre représente l’endroit où il est possible que la personne se soit tenue quand elle criait “here”. Mais les nombreuses pierres réparties dans l’ensemble de la pièce ne laissent apparaître aucune trajectoire claire.

Jack, 1973
16 mm, couleur, son, 11' 24'’
Le film commence par le gros plan d’un visage qui crie le nom “Jack”. La caméra mobile recule, à intervalles réguliers, chaque fois que le personnage répète son cri, lui aussi à intervalles plus ou moins réguliers. La distance entre les deux acteurs augmente ainsi continûment. La silhouette disparaît lentement dans le lointain du paysage dépouillé du désert du Mojave et ses cris finissent par être inaudibles.

A Reading (Une lecture), 1973
16 mm, couleur, son, 7' 48'’
Accompagnant le plan d’une page de texte, on entend la voix de Jack Goldstein qui lit un traité théorique filmé en plan fixe. Tout d’abord, l’augmentation constante de la vitesse avec laquelle le texte est débité demeure inexplicable, mais par la suite on perçoit en haut de l’image le fait que la page de texte est en train de brûler. Apparemment, une compétition a lieu entre la combustion de la page et la performance du lecteur.

Time (Temps), 1973
16 mm, couleur, son, 2' 42'’
L’image est un plan de la page de titre du magazine “Time” portant le gros titre “Fair or Foul / President...”, avec un pouce qui fait signe vers le haut. Le son fait entendre le tic-tac caractéristique d’un réveil. Soudain, l’alarme du réveil sonne, le journal se met à vibrer et glisse peu à peu sur le côté, laissant apparaître un réveil qui était en-dessous.

Portrait of Père Tanguy (Le portrait du Père Tanguy), 1973
16 mm, couleur, son, 4’
Le plan fixe montre une feuille laiteuse de papier calque, sous laquelle apparaît le célèbre Portrait du Père Tanguy de Van Gogh. Une main suit les contours du portrait avec un crayon noir. Puis le papier calque est retiré, et le portrait original apparaît.

A Ballet Shoe (Un chausson de danse), 1975
16 mm, couleur, muet, 19’’
Un gros plan du pied d’une ballerine, chaussé du caractéristique chausson de ballet avec ses rubans de satin autour de la cheville, se tenant droit sur la pointe. Deux mains commencent à délacer les rubans, après quoi le pied se détend et retourne à sa position de “marche” naturelle.

The Chair (La chaise), 1975
16 mm, couleur, muet, 5’
Le film montre un fauteuil de direction, recouvert de goudron, devant un fond sombre, presque noir. Une à une, des plumes artificiellement colorées tombent du haut de l’image, et certaines d’entre elles atterrissent sur la surface collante du fauteuil goudronné. “Goldstein goudronne et emplume un fauteuil de direction. Cette pratique, comme celle de porter quelqu’un hors de la ville sur un rail et celle du lynchage, étaient des formes primitives de justice vigilante dans l’Amérique coloniale. Cela suggère aussi comment le racisme entache l’histoire du cinéma. Birth of a Nation (Naissance d’une nation) de D.W. Griffith, le premier film à utiliser le montage continu, était une éloge du Ku-Klux-Klan. Dans le premier film parlant, le chanteur de Jazz Al Jolson chante avec le visage peint en noir.” — John Miller, “A Trailer for the Future”, in Jack Goldstein, Galerie Daniel Buchholz, Köln, 2002.

The Knife (Le couteau), 1975
16 mm, couleur, muet, 4’
Au centre de l’image, on voit, se détachant sur un fond bleu, un couteau argenté tout à fait ordinaire, sur la surface duquel se reflètent différentes lumières colorées. La régularité et la lenteur de ces jeux de lumière donnent l'impression que la lame du couteau est plongée dans des liquides.

Metro-Goldwyn-Mayer, 1975
16 mm, couleur, son, 2’
Un montage répétitif de séquences du célèbre logotype de la MGM, avec le lion encadré dans l’emblème qui proclame “Ars Gratia Artis”, répétant son rugissement. A la différence de l'original, le fond est ici rouge vif.

Shane, 1975
16 mm, couleur, son, 3’
Shane montre un gros-plan d’un berger allemand qui aboie de manière répétitive, vraisemblablement en réponse à un signal donné hors-champ. D’après Jack Goldstein, il s’agit d’un chien spécialement entraîné pour participer à des films. “Une rumeur persistante, qui pour finir s’est révélée fausse, voulait que Goldstein ait eu recours a un maquilleur de Hollywood pour donner au chien son aspect si brillant, presque inquiétant. En fait, le film a été teinté en doré afin de produire cet effet.” — Meg Cranston, “Haunted by the Ghost”, in artext, Los Angeles, 2001.

Some Butterflies (Quelques papillons), 1975
16 mm, couleur, muet, 30’’
Le film montre une main avec, au bout de chaque doigt, un papillon artificiel attaché. Après un moment d’immobilité, les doigts commencent à s’agiter, comme si l’effet produit devait être celui de l’envol des papillons.

White Dove (Colombe blanche), 1975
16 mm, couleur, son, 20’’
Ce film met en scène un autre animal entraîné pour le cinéma : une colombe blanche, filmée en gros-plan au centre de l’image, devant un fond turquoise. Deux mains entrent dans le cadre par les deux côtés, et se rapprochent comme pour former un geste de prière, en rejoignant les bouts des doigts, construisant par là-même un toit triangulaire au-dessus de la colombe. Au moment où les doigts se touchent, la colombe s'échappe vers le bas de l’image et disparaît.

Bone China (Porcelaine de Chine), 1976
16 mm, couleur, son, 2' 30'’
Bone China est un film d’animation qui montre un oiseau réalisé dans le style du dessin animé populaire, en train de voler en rond sur le bord d’une assiette de porcelaine filmée à la verticale. La vitesse, d’abord normale, des battements d’ailes de l’oiseau s’accélère brutalement. Après un moment, l’oiseau change la direction de son vol. Ce film a été produit dans un studio d’animation professionnel de Hollywood. L’entreprise, dont le nom est Spungbuggy avait entre autres produit des films célèbres, comme Yogi Bear.

The Jump (Le saut), 1978
16 mm, couleur, muet, 26'’
The Jump montre la transformation rotoscopique d’images d’archives de plongeurs athlétiques. A chaque fois, les silhouettes montrées se réduisent à des lumières rouges feu, qui scintillent sans raison devant un fond violet-noir. Dans les trois premières séquences, le saut est effectué, la silhouette s’élance vers le haut, se retourne, se resserre sur elle-même et disparaît quand le saut périlleux est achevé. La dernière séquence est un plan fixe qui scintille de plusieurs couleurs avant de disparaître dans l’obscurité de
l’image filmique.

DISQUES
Tous les disques proviennent de la galerie Daniel Buchholz, Cologne et de la Städtische Galerie, Erlangen.

1976
Suite de neuf disques 45 tours présentant des effets sonores :

The Burning Forest (La forêt qui brûle)
Vinyle rouge et blanc

The Dying Wind (Le vent qui meurt)
Vinyle crème

A Faster Run (Une course plus rapide)
Vinyle orange

Three Felled Trees (Trois arbres abattus)
Vinyle vert

A German Shepherd (Un berger allemand)
Vinyle rouge

The Lost Ocean Liner (Le navire en perdition)
45 tours, vinyle noir

Swim Against the Tide (La nage à contre-courant)
Vinyle bleu

The Tornado (La tornade)
Vinyle pourpre

Two Wrestling Cats (Deux chats se battant)
Vinyle jaune

1977

The Murder (Le meurtre)
33 tours, vinyle noir avec étiquette rouge sur la face 2 (musique)

The Quivering Earth (La terre qui tremble)
33 tours, vinyle blanc avec des bords non-coupés et peints de couleur argent (effets sonores)

The Six-Minute Drown (La noyade de six minutes)
45 tours, vinyle noir avec étiquette bleue et noire
(effets sonores)

Two Fencers (Deux escrimeurs)
33 tours, vinyle blanc avec étiquette noire sur la face 2 (musique)

The Unknown Dimension (La dimension inconnue)
33 tours, vinyle noir avec étiquette argentée sur la face 2 (musique)

1979
Suite de cinq disques sans titre avec étiquettes en couleur.

Etiquette noire avec lune bleue / autre face : étiquette orange
25 cm, vinyle noir. Des chevaux traversent un torrent, on entend le claquement des fouets, le hennissement et le gémissement des bêtes, 3 minutes. Autre face : cris de cowboy (youpi youpi aï), 2 minutes.

Etiquette noire avec lune dorée / autre face : étiquette noire avec lune dorée
25 cm, vinyle noir.
Une jeune femme en pleurs, 3 minutes. Autre face : rires de petites filles qui quittent ensuite les lieux en courant, 1 minute et demi.

Etiquette noire avec 1/4 de lune blanche / autre face : étiquette noire avec 1/4 de lune blanche
25 cm, vinyle noir. Bruit des moteurs d’un navire qui passe au loin, 4 minutes. Autre face : rumeurs à l’intérieur d'un navire. On entend le tic-tac d’une horloge, des portes qui claquent, des planchers qui grincent, etc, 4 minutes.

Etiquette bleue / autre face : étiquette verte
25 cm, vinyle noir. Tournoiements et piqués d’un avion dans l’air, 40 secondes. Autre face : roulement d’un train qui passe au loin et de temps à autre un bruit de roues.

Etiquette blanche / autre face : étiquette argentée
25 cm, vinyle noir. Un train d’atterrissage entre en contact avec le ciment de la piste. Bruit de roues touchant le sol. Vrombissement de l’appareil, 45 secondes. Autre face : sifflement de bombes qui traversent le ciel (aucun bruit d’explosion), 3 minutes.

1984

The Planets (Les Planètes)
Suite de 6 disques 33 tours de 25 cm en vinyle noir avec étiquettes noires.
Les faces 1 et 2 sont parfois identiques, parfois la face 2 explicite les sons de la première.
Durée totale de la suite : 36 minutes.

AUTRES PIÈCES

Sans titre, 1969-1971/2002
Bois
Hauteur : 270 cm
Courtesy de l’artiste

Sans titre, 1969-1971/2002
Papier, ficelle, punaises et pinces à linge
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste

Sans titre, 1969-1971/2002
Coton et dalles de ciment
91 x 61 cm
Courtesy de l’artiste

Sans titre, 1969-1971/2002
contreplaqué, pointes et verre
274 cm2
Courtesy de l’artiste

Burning Window (Fenêtre qui brûle), 1977/2002
Installation
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste

Sound Performance (Performance sonore), 1979/2002
Installation
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste

Totems: Selected Writings (Totems : écrits choisis),
1988-1990, 1990
livre-coffret
Courtesy Metro Pictures, New York

Performance Portfolio
(Portfolio de performances), 2001
Edition, texte sérigraphié et photographies en couleur sur papier
9 panneaux de 91 x 61 cm chacun
Courtesy l’artiste et 1301 PE, Los Angeles

Selected Writings by Jack Goldstein
(Textes choisis
de Jack Goldstein), 2002
Extraits d’une œuvre en construction ; 4 livres
Courtesy de l’artiste