Communiqué de presse

ULRICH HORNDASH
4 juin – 3 septembre 1989

Le travail d'Ulrich Horndash de la fin des années 70 se situe dans la tradition de l'art conceptuel américain ; au début des années 80 commence une analyse de l"iconographie publique", qui s'élargit et prend, en se tournant vers le 18ème siècle, en particulier vers l'architecture de Nicolas Ledoux, une dimension historique. L'architecture fait de plus en plus partie de ses travaux. Dernièrement, dans les expositions "in situ" à Vienne, "Munchen Fours" à Münich et la "Binationale" à Düsseldorf, des notions comme la Beauté, la Symétrie, l'Ordre, la Clarté, définissent la structure de ses travaux. (Heinz Schutz, in Kunstforum, mars-avril 1989, p. 344)

Les peintures murales d'Ulrich Horndash au début des années 80 sont souvent monochromes et de couleur vive (la pièce réalisée pour le "Kunstforum" de Münich, par exemple, était rouge vif avec en blanc une citation de Mao Tse Toung en caractères chinois). Ces oeuvres exerçaient une impression forte sur la rétine ; le contenu, le sens (dans le cas de la citation de Mao : "le chemin en vaut la peine") ne prennent d'importance que dans un deuxième temps.

En 1984, Horndash choisit le drapeau tricolore comme modèle de forme et de couleur. La référence évidente à la Révolution s'applique moins à l'événement historique qu'à un état d'esprit : celui d'un radicalisme nécessaire à toute démarche artistique, celui aussi de l'étonnante accélération historique produite par cet événement.

Horndash jongle avec des éléments typographiques et des pictogrammes sur toile de fond politique. Sans vouloir nous donner de leçons d'histoire, Horndash nous met, par l'intermédiaire de formes ou d'objets historiques, en présence de l'histoire. Les drapeaux, le tricolore entre autres, permettent un jeu plastique entre l'aspect dur et plan de la peinture murale et le mouvement figé, le volume, du tissu drapé.

Les drapeaux aujourd'hui sont tendus sur châssis ; les signes, les dessins qui, en 1985 étaient encore reconnaissables (plans de la Bastille, d'un labyrinthe, d'un terrain de football...), sont maintenant moins emblématiques. Dans les dernières installations d'Ulrich Horndash, les tableaux comme les drapeaux (cousus et non peints ou imprimés) viennent s'accrocher sur les murs peints.

ULRICH HORNDASH
Né en 1951. Vit et travaille à Munich

Expositions personnelles
1982   "Der Weg lohnt sich", Kunstforum, StädtGalerie im Lenbachhaus, Munich
1983   "Selbsterreger", Galerie Tanja Grunert, Stuttgart
           Galerie RUdiger Schbttle, Munich 1984 Galerie 't Venster, Rotterdamse Kunststichting, Rotterdam
1985   "Tricolore",     
           Galerie Tanit, Munich 1986 "Lagerfeld", Wolff Gallery, New York
           "Face au Drapeau", CC Galerie, Graz
           Fôrderprogramm, ARTCOLOGNE 86, Cologne (Galerie Tanit)
1987   "Belle Alliance", Galerie Albert Baronian, Bruxelles
           "Hellas", Galerie Tanit, Munich
1988   FORUM 88, Hambourg (Galerie Tanit)
           "L'Architecte du Roi", Wolff Gallery, New York
1989   Burnett      Miller Gallery, Los Angeles
           Magasin - Centre National d'Art Contemporain de Grenoble