Communiqué de presse

Ilya Kabakov
17 avril – 17 juillet 1994


Né en 1933 en Union Soviétique, (Dniepropetrovsk en Ukraine) Ilya Kabakov vit entre Moscou, New-York et Paris. Sa formation de graphiste lui permet tout naturellement de s'adonner au genre de l'album dans les années 70, et "l'Album de ma mère" en est un des plus beaux exemples. Son travail évolue et il conçoit, dans les années 80, des installations dont il devient un idéologue passionné. Parallèlement à ses autres travaux, et depuis toujours, il se consacre aussi à la création picturale. Peintre, écrivain, metteur en page, metteur en "scène", concepteur d'installations, Ilya Kabakov est un artiste complet dont la pratique s'inscrit dans les grands mouvements de son temps. Ses oeuvres apparaissent en Occident depuis les années 60 dans un certain nombre d'expositions collectives. Mais c'est à partir de 1985, à l'occasion d'une grande exposition personnelle à la Kunsthalle de Berne (puis à Marseille, Düsseldorf et Paris l'année suivante) qu'il montre régulièrement son travail et acquiert une notoriété internationale. C'est ainsi qu'il participe à la Biennale de Venise en 1987 et 1993, aux "Magiciens de la Terre" à Paris en 1989, à la Biennale de Sydney en 1990, à la Documenta 9 en 1992. Recourant à de nombreuses pratiques, ses oeuvres font toujours référence au texte, à la narration et rendent compte du travail de la mémoire et de l'autobiographie.

La Rivière Souterraine Dorée (création en 1990 au Musée d'art contemporain de Prato) Un voyage tout au long d'une rivière invisible, évoqué par un fil doré et jalonné de 186 pupitres à musique sur lesquels sont posés des dessins et des bribes de textes. L'ensemble de l'installation a la forme d'un corps humain.

Le Bateau de ma Vie (création en 1993 à la Kunstverein de Salzbourg) La coque en bois d'un grand bateau, dont le pont est encombré de caisses remplies d'objets personnels de l'artiste, dans lequel le visiteur peut déambuler une autre métaphore de son propre parcours et de la vie en général.

L’Album de ma Mère (création en 1988 à New-York à la Galerie Ronald Feldman) Il s'agit de l'histoire de sa mère confrontée aux images des villes provinciales russes, conçu initialement comme un album, qu'on lit en parcourant de longs couloirs glauques et dont la structure est un labyrinthe. Une vie comme une offense, vécue à la fois à travers le récit et l'avancée dans un espace étouffant.

Cette exposition a été réalisée grâce à l'aimable collaboration de Salzburger Kunstverein, de Holzbau Essl, Mondsee, Autriche, et de l'Ecole des Beaux-Arts de Grenoble.