Communiqué de presse
FRANCK SCURTI
What is Public Sculpture?
11 février – 6 mai 2007
INTERVIEW VIDEO Février 2007 / 2mn18s |
© La Compagnie des Vidéastes
02/07 |
Franck Scurti, questions-réponses, janvier 2007
- What is Public Sculpture ? est-il un titre que vous avez choisi en écho à celui
de l’exposition Qu’est-ce que la sculpture moderne ? (Exposition
présentée au Musée National d’Art Moderne, Centre
Pompidou, Paris, 1986)
- Absolument. J'aime l'idée qu'une question, une interrogation, deviennent
le titre d'une exposition.
- Les oeuvres présentées sont toutes conçues et produites
pour cet espace appelé la “Rue”. Aviez-vous ce projet en
tête avant d’être invité par le Magasin ?
- Oui, je réfléchis à cette idée depuis environ
une année. La première sculpture a été produite à l'occasion
de la FIAC en 2006 et avait été présentée au jardin
des Tuileries.
- Grenoble tient une place importante dans le développement de la commande
publique et plus spécifiquement dans celui des sculptures (Village Olympique
en 1968, Campus Universitaire, Parc du Musée, peintures des Malassis à Grand
Place, etc). Est-ce que cela a compté dans la conception de votre projet
?
- Non, même si je trouve cela plutôt bien pour mon projet. ça
lui donne un paysage...
- Comment avez-vous procédé pour la production des sculptures
et le choix de leur matériau ?
- J'ai réalisé des maquettes, des dessins, des plans. Je me rends
très régulièrement chez les artisans qui réalisent
les oeuvres pour vérifier l'avancement des travaux et corriger lorsqu’il
y a des problèmes. J'essaie d'être au plus près du processus
de fabrication. Je choisis le matériau de façon à ce qu'il
corresponde au genre de la sculpture, à son style. Par exemple, les
structures géométriques ou minimalistes seront plutôt en
aluminium, mais pour une statue ou une oeuvre abstraite cela m'amènera
plutôt vers la résine ou le béton... Cela dépend.
Il y a aussi le facteur économique qui entre en compte.
- Avez-vous conçu les bas-reliefs et les murs peints après avoir élaboré le
concept des sculptures?
- Tout à fait. C'est une déclinaison de la série qui exploite
les variations possibles entre une figure et un fond. Les cinq sculptures sont
autonomes, le bas-relief en losange aussi, quant aux oeuvres sur les murs,
il faut les considérer comme des interventions sur le lieu, des oeuvres
in situ en quelque sorte.
- Pour vous, la Rue du MAGASIN figure l’espace public et en même
temps elle institutionnalise les tags et les graffitis par son statut d’espace
d’exposition. Vous superposez des éléments, des codes,
appartenant à la culture populaire et urbaine mais aussi aux beaux-arts.
Est-ce que cela fait partie intégrante de votre démarche ?
- Oui, l'ambiguïté entre les domaines m'a toujours intéressé,
mais je ne suis pas un tagueur, se sont avant tout des formes rapportées,
qui sont refroidies par leur reproduction. Les graffitis s'inscrivent dans
les sculptures et vice-versa, ils laissent des traces sur les murs de l'institution,
je pense que quelque part ils révèlent l'inconscient collectif...
Né en 1965 à Lyon, il vit et travaille à Paris. Il a étudié à l’Ecole
d’art de Grenoble et à l’Ecole d’art de Saint-Etienne.
Pour en savoir plus : www.franckscurti.net