Diffusion d'oeuvres vidéo
Musée Géo-Charles, 1 rue Géo-Charles, Echirolles.
ouvert tous les jours de 14h à 18h sauf le mardi
entrée gratuite

Cette sélection s'inscrit dans le prolongement du projet intitulé "Ambiances Sport" organisé par le Magasin au Musée Géo-Charles en 2004.


Ingeborg Lüscher
2 - 28 février  2005
Née en 1936. Vit et travaille à Tegna en Suisse.
A travers des formes aussi diverses que des performances, des installations et des photographies, l’artiste explore des points de rencontre entre la matière et les émotions.
Réalisée en 2001 dans le stade de Winthertur, Fusion est sa deuxième vidéo (la première Fly Fly a été présentée à la biennale de Venise en 1999). Elle met en scène deux équipes suisses de football, les Grasshopers de Zurich et les F.C. de Saint Gall qui ont revêtu pour l’occasion des costumes d’homme gris et bleus. Le commentaire sportif qui décrit les actions de l’équipe « bleue » et de l’équipe « grise » est interrompu par moments par des incrustations d’images et de musique (Mozart). Sont ainsi mis en relation deux mondes aux règles précises, celui du jeu et celui des affaires auquel font référence les costumes.

Fusion, 2001, 13’40
courtoisie videocompany, Zofingen & l'artiste


Stephen Dean
2 - 31 mars 2005

Né en 1968. Vit et travaille à New York et Paris.
Stephen Dean filme les tribunes du stade de Maracana au Brésil lors de rencontres de football. On n’y voit ni individus ni identité mais des mouvements de masse colorée. La foule déploie et plie des immenses drapeaux et fanions aux couleurs des équipes que l’artiste transforme en une peinture gigantesque.
Tout au long de son travail, il est à la recherche, à partir des objets du quotidien, de la touche picturale qui modifie la perception que l’on a de ces objets.

Volta, 2002-2003, 9’
courtoisie Galerie Xippas, Paris & l'artiste


Magnus Wallin
1er – 30 avril 2005   

Né en 1965. Vit et travaille à Malmö.
Depuis 1997, Magnus Wallin réalise des films d’animation en 3D qui associent l’esthétique des dessins animés et des jeux vidéos. Les corps d’hommes évoluent dans des paysages irréels, des architectures monumentales aux références historiques visibles (totalitarisme, époque médiévale). Le corps humain, qui est le sujet central de ce travail, se montre parfait, idéalisé. Magnus Wallin l’utilise comme un élément d’analyse, une machine qui permet une lecture du monde. « Mon but avec le film Anatomic Flop est de rendre visible les questions qui concernent l’image du corps normal dans la culture occidentale. La conception de la normalité a créé une image utopique d’un idéal rationnel. D’un point de vue historique, il devient clair que la façon dont nous percevons le corps a changé passant du statut de sujet à celui d’objet ».

Anatomic Flop, 2003-2004, 2’38
courtoisie galerie Nordenhake Berlin & Stockholm & l'artiste


Cameron Jamie
2 – 30 mai 2005

Né en 1969. Vit et travaille à Los Angeles et à Paris.
Cameron Jamie utilise la vidéo, la performance, la sculpture et le dessin. Il s’intéresse particulièrement à la culture et à l’histoire américaine afin d’en montrer les dysfonctionnements. Un des aspects de son travail est d’examiner des diverses formes de rituels qui animent la société. Dans BB, Cameron Jamie présente des jeunes de la banlieue de Los Angeles qui s’entraînent au catch. L’artiste a travaillé pendant une année avec les adolescents pour réaliser ce film.

BB, 2000, 18’24 (bande-son les Melvins)
collection Pierre Huber, Genève, courtoisie Art & Public, Genève


Lars Siltberg
1er - 30 juin 2005

Né en 1968. Vit et travaille à Stockholm.
Lars Silttberg présente trois vidéos d’un homme vêtu d’une combinaison terminée par des ballons aux mains et aux pieds. Avec effort et difficulté, il essaie de se maintenir en équilibre. Chaque action a lieu dans un environnement différent : glace, eau et air. Man on ice (1998), est le premier film de la série qu’il poursuit jusqu’en 2001.Siltberg utilise une caméra fixe et présente en une prise l’action qui renvoie à la solidité de la glace. Les deux autres sont au contraire filmés sous des angles différents pour tenter de reproduire la qualité malléable de l’air et de l’eau. Les trois états de la matière (solidité, fluidité et vapeur) permettent à l’artiste de questionner la nature dans sa relation à la technologie. Vidéos présentées à la Biennale de Venise, Plateau de l’Humanité en 2001.

Man on ice, 1998, 7’54
Man on water 2000, 6’35
Man on air, 2001, 6’05
courtoisie galerie Milliken Stockholm & l'artiste



Salla Tykkä

1er - 30 septembre 2005
Née en 1973 à Helsinki où elle vit et travaille.
Le travail de Salla Tykkä est basé sur sa propre vie, l’expérience d’être une femme. Son intimité est mise en relation avec des thèmes plus généraux comme l’identité, la sexualité, la perfection. Elle questionne les relations de pouvoir dans la sphère sociale et politique à partir de photographies et de vidéos, qui mettent en scène le plus souvent des adolescents dans des situations à la fois banales et mystérieuses.
Power est réalisée en 1999 et montre deux personnes qui boxent. Une jeune femme, poitrine nue, affronte un homme massif. Les images en noir et blanc et le son se réfèrent à la vie réelle et à sa dureté. Power est un manifeste contre les relations de pouvoir dans la société mais peut être vu symboliquement comme un combat pour la survie.

Power, 1999, 3,58’
Courtoisie FRAC Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen


Aaron Schmidt
1er - 31 octobre
Né en 1978 à Ottawa, vit et travaille à Clayton, Canada.
Aaron Schmidt examine l’identité masculine formatée par les codes sociaux. Sa pratique, faite de photographies et d’installations-vidéos, se base sur sa propre expérience d’homme alimentée par l’attention portée aux mouvements féministes artistiques et théoriques. L’artiste se filme dans des performances qui ont lieu dans des espaces génériques, choisis pour leur indétermination. Le spectateur peut les interpréter de différentes manières. Ces lieux deviennent le cadre d’une réflexion autour des notions du privé, du public, de la domesticité en interaction avec l’Autre, le groupe.
Untitled montre deux hommes engagés dans une action qui consiste à se saisir l’un de l’autre d’une manière à la fois agressive et passionnée. Cette lutte montée sur le mode répétitif n’en finit pas et se refuse à toute narration cohérente.

Untitled, 2003, 2,50’
Courtoisie l’artiste


Miltos MANETAS
2 - 30 novembre
Né en 1964 à Athènes, vit et travaille à New York.

Miltos Manetas débute sa carrière en réalisant des photographies et des vidéos puis se tourne vers la peinture figurative. Il utilise la peinture à l’huile en référence aux peintres anciens et peint des objets technologiques (câble, ordinateur portable, jeux vidéos, etc) comme des icônes de notre société contemporaine. Ces objets informatiques révèlent sa fascination pour les nouvelles technologies, le jeu et les loisirs. Cet univers visuel tente de traduire notre relation à un monde abstrait, virtuel que l’artiste théorise dans des textes engagés qui célèbrent le cyber-espace.
Miltos Manetas filme également ses sessions de jeux. Dans Flames, dérivé du jeu Tomb Raider, le personnage féminin (Lara) entre dans une cave. Des murs, sortent des flèches qui la tuent. I can’t go on reprend l’esthétique du jeu vidéo et met en scène un homme et une femme qui boxent. L’homme acculé contre les limites du ring répète « I can’t go on » (je ne peux pas continuer).

I can’t go on, 2000
Courtoisie l’artiste