Uno Sguado
S.P.
"« Uno sguardo » et « le temps du miroir »"
Le Dauphiné libéré, Grenoble, 30 septembre 1986
Le magasin s'est ouvert au public, samedi soir; pour l'inauguration de deux
expositions parallèles qui se poursuivront jusqu'au 11 janvier.
L'une nous invite à suivre le regard de Bruno Cora, célèbre
critique d'art italien, sur les oeuvres du F.R.A.C. (Fonds régional d'art
contemporain), Rhône-Alpe, un regard international sur une collection
régionale.
L'autre est une installation de Michelan-Gelo Pistoletto matérialisée
pour l'instant par un immense miroir.
Lors de l'inauguration Alain Carignon, entouré de Jacques Oudot, président
du F.R.A.C. Rhône-Alpes, de Jacques Guillot qui dirige le Centre national
d'art contemporain, de Mme Mingasson, représentant le Préfet,
de Serge Lemoine, conservateur du musée, de Maurice Bertrand, a pu apprécier
l'exposition guidé par Bruno Cora. Il a ensuite tenu à exprimer
tout le plaisir qu'il avait à participer à cette troisième
exposition du magasin en, compagnie d'une assistance aussi nombreuse; constatant
que le magasin avait su s'imposer à la fois au niveau régional
et international et insistant sur le fait qu'il y a place à Grenoble
pour des expressions nombreuses et diverses dans des lieux différents.,
M. Oudot, quant à lui, a précisé qu'il était fier
d'amener une partie de la collection du F.R.A.C. dans un lieu tel que le magasin,
soulignant que grâce à de telles structures et à des initiatives
telles que les FRAC., la France a retrouvé au niveau international son
image de pays dynamique dans le domaine de l'art contemporain.
Bruno Cora travaille à Rome, il dirige la revue d'Art contemporain A.E.I.V.O.,
il a organisé plusieurs grandes expositions et écrit des essais
critico-poétiques sur de nombreux artistes. Il nous présente le
choix qu'il a fait dans la collection du F.R.A.C. Il a tenu à respecter
les différentes orientations de la collection Ainsi l'exposition présente
beaucoup de sculptures, les artistes français sont largement représentés
ainsi que les artistes anglais, une présence plus historique a été
maintenue avec des artistes comme Paolini ou Sol Lewitt et la photographie est
omniprésente. Cora a su s'attacher à la fois à des oeuvres
qui lui étaient proches mais aussi à des oeuvres représentatives.
Il a aussi orienté son choix en fonction de l'espace, concevant l'exposition
comme un cheminement où le regard peut à la fois se fixer sur
le proche ou le lointain. Les oeuvres fonctionnent les unes par rapport aux
autres et le visiteur effectue un parcours où le regard est toujours
sollicité. Cette exposition a aussi une vocation internationale puisqu'elle
sera ensuite accueillie par l'Académie des Beaux Arts de Naples