Hreinn Fridfinnsson
Anne Dagbert
"Baledessari, Boullion, Fridfinnsson"
Art press, Paris, juillet/août 1987
(...)
Et nous constatons que les oeuvres de Baldessari, Bouillon et Fridfinnsson
- leur réunion n'est pas un hasard - sont toutes trois orientées
vers une définition de l'art plus conceptuelle que matérielle,
où le langage, lié aux matériaux astiques, est générateur
de signes.
La rétrospective de l'islandais Hreinn Fridfinnsson présente
des travaux photographiques des années 1970, légers, subtils,
empreints de murmures « enchantés » comme un conte enfantin
(House project, 1974). Les constructions récentes, assemblages de matériaux
plus proches de la sculpture, ont abandonné
« l'immatérialité » de la photographie et, quoique
toujours aussi raffinées, ont perdu, ce me semble, un contact poétique
avec la nature qui faisait tout le prix des oeuvres précédentes.