Serge Spitzer


 

"Serge Spitzer, sculptures défensives"
Les affiches de Grenoble et du Dauphiné, Grenoble, 20 février 1987

II a intitulé son exposition "Bleu défense passive" en hommage aux verrières du "Magasin" jamais éclaircies depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Né de parents Juifs, arrivé en Israël à 21 ans, témoin d'attentats. Ses sculptures monurnentales sont des occupations d'espace, plus proches du blok-
hauss que d'une elaboration intellectuelle. Ici le mental est monumental, dur, invincible.
Très à sa place dans l'immense hall du "Magasin", la sculpture de Serge Spitzer est faite de colonnes herculéennes de béton d'un fronton de métal, de rails..
Forteresse imprenable et indestructible, que dès engins titanesques ont transporté, mise en place, traçant sûr le soi, en grisé, le dessin de leurs gigantesques pneumatiques. Graphismes voulus ou graphismes laissés là par la force des contingences, ils apportent une dimension complémentaire à la démarche. Mais le visiteur est-il en droit d'incorporer le fortuit à I' oeuvre?
Voulu, lui, un large tapis peint à même le sol, dans ce bleu là, qui justifie le titre de l'exposition.
Approche jusqu'au point idéal de contemplation ? Voie royale dessinée, tapis virtuel. On aime ou on déteste. On ne reste pas indifférent.