"Magasin : deux siècles se regardent"
Les nouvelles de Grenoble, Grenoble, octobre 2004, p. 45
A ma gauche : des paysages, des scènes de genre, des portraits, du figuratif tel qu'on le concevait au XVIIIe siècle, des tableaux somme toute, accrochés sur un mur à motifs forcément, en l'occurrence de la toile de Jouy qui raconte elle aussi une histoire. A ma droite des mises en scène, des portraits, de la vidéo, en fait l'art contemporain de la fin du XXe siècle, sur fond blanc parce que l'art du siècle écoulé a inventé le mur blanc. En une succession de petits modules, le Magasin hors les murs investit la bibliothèque de l'ancien musée de peinture, pour confronter dans un même espace des oeuvres et objets de la fin des 18e et 2Oe siècles.
Curieux procédé ? Pas tant que ça pour cette exposition qui tendrait plutôt à prouver que l'art contemporain a bel et bien hérité des artistes passés... Il paraît même qu'aujourd'hui la grande mode, c'est de se faire peindre le portrait.