La Consolation
«La consolation»
Présences (supp. Styles de vie), Grenoble, avril 1999, p. 6
(extrait)
27 artistes flamands, pour traduire la création des années 1970-80
un parcours plein de rencontres heureuses. Et d'apaisantes surprises.
Ça commence en terrain connu une tapisserie d'Edgar Tytgat, un cabanon
de plage début de siècle peint par Ensor. Mais ce n'est là
qu'introduction, manière d'amener en douceur à tous les autres,
qu'on ne connaît pas, ou guère, et qui traduisent la belle vitalité
de l'art flamand d'aujourd'hui, celui d'artistes actifs depuis les années
60 et dont la création s'est épanouie dans le dernier quart du
siècle. Ils sont plus d'une vingtaine à prendre ainsi possession
de l'espace des Galeries du Magasin. Il y en a de toutes les inspirations, sur
tous les supports : photos de Guillaume Bijl, panneaux en plastique de Marcel
Broodthaers, maquette en bois et laque chinoise de Thierry de Cordier, collages
de Guy Maes, plomb de Lili Dujourie, plâtre de Jan Van Oost, peau, polyester
et fer pour la curieuse Degas piece de Peter Rogiers. Sans compter le socle
en alu, le congélateur en verre, et l'épée dans un socle
de glace de Leo Copers, ou encore ce piano à queue, plâtre, verre
bleu, catafalque, bois, pigment blanc et vernis, de Jan Vercruysse. Tout cela
[…] impose, à travers des oeuvres différentes, comme la
récurrence de thèmes - le décor, l'intimité, la
proximité -, mais surtout ce sentiment que c'est l'art qui console, hélas,
et qui fait vivre.
Jean Serroy